Notre association est très concernée par les problèmes évoqués par les détenus, soit la non-proportionnalité de l’usage de la force par la police et la durée excessive de la détention préventive. Sans pouvoir se prononcer sur les cas particuliers énumérés par la pétition, la LSDH rencontrera lundi 10 avril 2006 une délégation de détenus afin de discuter des problèmes soulevés.
Le cas des violences policières a déjà été soulevé par notre association, notamment par voie de presse, mais également directement auprès de l’actuel président du Département des Institutions et de son prédécesseur, Mme Micheline Spoerri. Nous avons discuté de solutions qui pourraient répondre aux problèmes évoqués (port du numéro matricule, introduction d’une « police des polices », interdiction des armes « non létales ») et espérons que M. Laurent Moutinot réglera la situation au plus vite.
Comme les détenus pétitionnaires, nous avons également fait part au Chef du Département des Institutions, de l’excès de la durée des détentions préventives. Si le nouvel aménagement prévu à Champ-Dollon permettra de diminuer le nombre de détenus par cellule, il ne constitue pas à nos yeux une solution permettant de régler sérieusement la surpopulation carcérale en tant qu’elle résulte de la durée inappropriée de la détention préventive. En effet, les lenteurs de l’instruction et le manque de contrôle de celle-ci par la Chambre d’accusation ne pourront être réglés que par une augmentation adéquate du nombre des juges d’instruction. En outre, une telle solution ne susciterait pas plus de coûts que ceux engendrés par les frais pénitentiaires induits par un agrandissement des lieux de détention.
En tout état de cause, la LSDH regretterait une éventuelle grève de la faim des détenus et demande aux Autorités de prendre la mesure des problèmes évoqués par ceux-ci.
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