De vocation généraliste, la LSDH-Genève a cependant été amenée, depuis de nombreuses années déjà, à accorder une attention soutenue au domaine du respect des droits fondamentaux des personnes détenues.
La LSDH-Genève comporte ainsi une commission dévolue à la détention pénale, au sein de laquelle des visiteuses et des visiteurs rendent visite aux personnes détenues qui en font la demande, en particulier à Champ-Dollon bien sûr, mais aussi, notamment, à la Brenaz et à Curabilis. Lors de ces entretiens, les personnes détenues sont entendues et peuvent partager leurs préoccupations, leurs difficultés et leurs souffrances. Ces dernières sont trop souvent la conséquence de violation des droits des personnes détenues. Les visites des membres de la LSDH-Genève donnent souvent lieu à des suivis de ces situations auprès des personnes et autorités concernées. Par ailleurs, à la demande des personnes concernées ou de leur conseil, les membres de la commission assistent ponctuellement à des audiences devant les juridictions genevoises.
Les membres de la LSDH-Genève accomplissent par ailleurs également un travail de sensibilisation et de plaidoyer en faveur d’un plus grand respect des droits des personnes détenues, d’un plus grand respect par l’État de ses obligations légales et d’une plus grande exemplarité de la part de Genève. Elle s’oppose ainsi notamment à une surincarcération de la population et dénonce l’absence de réflexion concernant la privation de liberté elle-même, de la part des autorités responsables en particulier, qui se contentent essentiellement de proposer sans relâche, en guise de solution, la construction de nouvelles places de détention, quel qu’en soit le coût, financier, social et humain…
Les membres de la commission accomplissent bénévolement un travail essentiel pour promouvoir le respect des droits des personnes détenues. La situation qui prévaut à Genève est en effet malheureusement encore inacceptable et indigne d’un État de droit.