Décès d’un requérant d’asile nigérian: c’est la faute à la loi tueuse!

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Par son activité de visiteur de prison, la Ligue suisse des droits de l’Homme, section de Genève, a vu ou eu connaissance de la brutalité de ces renvois, se traduisant par des coups provoquant des insuffisances respiratoires, des plaies nécessitant des points de suture, des écorchures, des enflures des poignets et des chevilles, des contusions, des hématomes, des ecchymoses, des serrements de la gorge et des traces de strangulation, des injections de substances calmantes ou menaces de telles d’injections, des personnes ligotées sur une chaise roulante et bâillonnées, sans mentionner la détresse morale, la dépression, le traumatisme psychique et la terreur qui ne laissent pas de traces visibles mais sont éprouvés par des personnes qui craignent pour leur vie en cas de retour dans le pays qu’elles ont fui.

En l’occurrence, il s’agit déjà de la deuxième vie sacrifiée sur l’autel de l’intégrité territoriale helvétique…

N’acceptons pas les justifications angéliques du genre: « de même qu’on ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs, on ne renvoie pas en douceur une personne qui résiste de tout son corps ».

La Ligue suisse des droits de l’Homme s’était opposée à la mise en place de la loi fédérale sur les mesures de contrainte, finalement acceptée en votation populaire. Avant que l’Histoire nous demande de rendre des comptes, il est encore temps de faire amende honorable, de présenter des excuses et d’abolir ce système d’incarcération pour raison administrative et de renvoi par la force !

Archivé le 04/11/2023 depuis https://www.lsdh.ch/category/geneve/actualite-geneve/.