Le 2 octobre 2025, une manifestation pacifique s’est tenue à Genève en soutien à la Flottille pour la liberté, récemment interceptée par l’armée israélienne. Alors que les participant·e·s exprimaient légitimement leur solidarité avec le peuple palestinien et dénonçaient les violations du droit international, ils et elles ont fait face à un usage de la force d’une violence inouïe de la part de la police cantonale.
Gaz lacrymogènes massifs, tirs en cloche, usage de canons à eau et de balles en caoutchouc, coups de matraque : les témoignages concordants font état d’une répression disproportionnée et dangereuse, ayant touché des manifestant·e·s pacifiques, parmi lesquels des enfants et des personnes âgées.
Face à ces atteintes graves à la liberté de manifester et à l’intégrité physique, l’Association des juristes progressistes (AJP), la Coordination genevoise pour le droit de manifester (CGDM) et la Ligue suisse des droits humains – Genève (LSDH-GE) ont adressé une lettre ouverte à Madame la Conseillère d’État Carole-Anne Kast, magistrate en charge des forces de l’ordre.
Dans ce courrier, les trois organisations :
- dénoncent l’illégalité et la violence de l’intervention policière, contraire aux Constitutions genevoise et fédérale ainsi qu’aux traités internationaux garantissant le droit de réunion pacifique ;
- rappellent la responsabilité politique de la magistrate en matière de respect des droits fondamentaux ;
- demandent des informations précises sur les ordres donnés aux forces de l’ordre, ainsi que sur les sanctions envisagées ;
- sollicitent un entretien sans délai avec la Conseillère d’État.
La LSDH et ses partenaires expriment leur pleine solidarité avec les victimes et s’engagent à les accompagner pour faire valoir leurs droits en justice.
Manifester est un droit fondamental : il ne saurait être réprimé, encore moins par la violence.
Lire la lettre ouverte dans son intégralité :
Photo : LAURENT GUIRAUD