Incendie des Tattes : le verdict en appel

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Tragédie du Foyer des Tattes : Le coordinateur incendie de l’Hospice général reconnu coupable en appel

Le coordinateur incendie de l’Hospice général, initialement acquitté, a été condamné en appel pour homicide et lésions corporelles par négligence. La Cour a estimé qu’il avait omis d’informer et de sensibiliser les résidents sur les comportements à adopter en cas de fumée, ce qui aurait pu éviter des drames comme celui du 17 novembre 2014.

Ce soir-là, un feu s’était déclaré dans une chambre du rez-de-chaussée, causé par une casserole chaude et des mégots dans une poubelle. Le résident responsable a été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour avoir violé l’interdiction de fumer. Les deux agents de sécurité présents ont également été condamnés : le premier à 240 jours-amendes avec sursis pour avoir fracturé la porte de la chambre en feu sans procéder à une évacuation adéquate, et le second à 180 jours-amendes avec sursis pour avoir participé à une manœuvre dangereuse et inutile.

Fikre, un jeune homme de 29 ans, avait tenté de fuir par la cage d’escalier mais s’était retrouvé piégé par la fumée. Ne pouvant ouvrir les portes coupe-feu, il est décédé par asphyxie. Quatorze autres personnes avaient sauté des étages, certaines restant grièvement blessées.

La Chambre pénale d’appel et de révision a confirmé les peines initiales des trois condamnés.

Mais quelles sont les nouveautés apportées par ce verdict ?

Ce qui a changé dans le cadre du procès en appel, c’est la condamnation du coordinateur incendie de l’Hospice général (210 jours-amendes avec un sursis de trois ans) en raison de ses divers manques de diligence liés à la sécurité du foyer des Tattes !

Quant aux réparations pour les victimes, elles devront être prises en charge par l’Etat.

Les avocates des plaignants continueront de se battre contre l’Etat pour obtenir justice et réparations sur le plan civil pour les victimes et leurs familles.

Ci-dessous, un résumé de la situation par Me Laïla Batou, accompagnée de Me Sophie Bobillier :

Réaction de l’association Solidarité Tattes :